01/10/2008

Compatir, c'est normal !



Nous n'avons jamais accroché tous les deux ! Elle, catholique et pratiquante, moi, homo et athé, nous n'avions vraiment rien en commun si ce n'est de travailler dans le même service et sous la même responsable pendant presque trois ans ! Nos divergences d'idées, de goûts, d'avis, ...., bref de tout, nous conduisaient souvent à des échanges très musclés dans lesquels une tierce personne prenait souvent partie pour nous départager.

Je me souviens de l'un de ces échanges en particulier qui nous avait mené dans le bureau de la Directrice Financière. C'était une période personnelle très difficile et c'est vrai que j'avais tendance à m'emporter très facilement pour un rien. Tout est parti d'un simple désaccord sur une prévision budgétaire que nous devions rendre le lendemain. Cet agacement m'a conduit à lui sortir ses 4 vérités à la sortie de son bureau et d'une manière assez "hot" ! Le résultat des courses ne s'est pas fait attendre, et, quelques minutes après, je l'ai retrouvé en larmes dans le bureau du "Big Chief". Les excuses ont été alors exigées afin d'éviter la mise à pied...

Depuis, nous avons continué tranquillement notre chemin dans la même société, mais sous des responsables différents. La hache de guerre était alors bien enterrée ...

J'ai appris ce matin en arrivant au boulot qu'elle venait de perdre son mari .... d'un cancer du rein décelé beaucoup trop tard et qui l'avait emporté en moins de 4 mois. Je suis resté abattu sur ma chaise pendant presque une demi-heure à essayer de m'imaginer le drame qu'elle était en train de subir, la suite à donner à sa vie, l'éducation de ses 2 enfants encore jeunes, etc.

(...)

Une pensée profonde pour toi et ta famille .... Reviens-nous vite !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Ce sont les choses de la vie, même si c'est injuste. Tu n'as pas à te sentir responsable pour ton comportement passé avec elle.

Avec le temps, elle fera le deuil et trouvera la force d'aller de l'avant. Bien sûr, le soutien de sa famille, de ses amis et de ses collègues de bureau vont être essentiels pour lui éviter de plonger.

Il faut continuer de vivre : ça en vaut la peine et elle en vaut la peine.